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À propos des frontières…

 

De quoi parlons-nous lorsque nous évoquons la notion de frontières ?

Nous avons tous une idée de ce que signifie ce mot mais quelles sont nos représentations lorsque nous l’utilisons ? Sa polysémie en fait une notion complexe qui mérite d’être clarifiée, notamment dans un contexte professionnel.

Les frontières ne sont pas réelles, ce sont des constructions sociales, mentales ou politiques. En voici une définition : Concept pour définir une notion d’appartenance et/ou séparer les rôles et les territoires.

Dans son livre « Structure et dynamique des organisations et des groupes », Berne en identifie trois. Externe, interne majeure, interne mineure.

Elles servent à comprendre la façon dont se structure opérationnellement une organisation.

Sur ce schéma, en gras, les frontières sont majeures. Externe, elle sépare l’organisation de l’environnement. Interne, elle sépare la zone du leader de celle des membres.

En maigre, elles sont mineures et séparent les membres. Elles permettent ainsi de créer des départements, services ou pôles, selon la taille et la préférence sémantique de l’organisation. Cet exemple présente une organisation simple avec un leader et la zone des membres divisée en trois pôles.

S’ajoute aujourd’hui une autre frontière que nous intégrons dans  la structure organisationnelle d’une entreprise. Il s’agit d’une frontière digitale, caractérisée par un firewall, un mot de passe et autres technologies qui interdisent l’accès aux serveurs des organisations. Elle protège les données et fait l’objet de nombreuses attaques. Cette frontière est, ou devrait être, la mieux protégée, car sans données, nombre d’organisations se retrouvent paralysées.

Le fait de pouvoir accéder aux serveurs comme aux locaux de l’entreprise, de façon légale, est un signe d’appartenance. Tous les membres, leader compris, accèdent librement à l’organisation, dans le respect du règlement intérieur. L’inverse n’est pas vrai. Ce n’est pas parce que je traverse librement une frontière que je fais partie de l’organisation. Le fait de me rendre en Espagne sans contrôle ne fait pas de moi un Espagnol, le fait d’intervenir en tant que consultant dans une entreprise ne fait pas de moi un salarié. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle les entreprises sollicitent des compétences externes.

Plus que la frontière, ce qui définit l’appartenance à une organisation est le contrat de travail, ce qui peut expliquer le positionnement confus de certains intérimaires. Le contrat crée ce sentiment d’appartenance et clarifie le rôle du salarié et sa zone d’intervention.

Les frontières de la structure organisationnelle se matérialisent, par des portes, des murs, des barbelés ou des mots de passe. D’autres frontières, qui ne sont ni définies par les directions ni matérialisées, sont présentes dans la structure privée. Schématiquement, la notion de structure privée représente les relations entre les personnes d’une même organisation. Elle n’est donc pas visible de l’extérieur et s’élabore sur les représentations de chacun sur ses collègues. Cela induit des comportements particuliers et nous soutenons l’idée que cela crée des frontières psychologiques.

Si nous prenons comme exemple la cantine d’un collège. Imaginons que les professeurs mangent sur une table à part. Les élèvent peuvent penser qu’ils n’ont pas le droit d’aller à cette table ou qu’ils se feraient exclure de leur groupe de copains.  Se crée alors une frontière psychologique qui les empêche de manger à la table des professeurs. Inversement, rares sont les professeurs qui s’autorisent à manger ailleurs que sur leur table. Ces frontières psychologiques construisent les cultures d’entreprise et segmentent les membres. À l’instar de la transaction, les frontières psychologiques priment sur les frontières matérialisées, présentes dans la structure organisationnelle.

Un des rôles du manager, pour favoriser la coopération, sera de gommer autant que possible les frontières psychologiques.

Avec une compréhension fine de la notion de frontières, le consultant pourra diagnostiquer et intervenir sur le fonctionnement des organisations. Nous présentons ci-dessous un tableau récapitulatif de ces propos.

 
Nature fonction
   
Matérielle Séparer les territoires
Naturelle Séparer les territoires
Virtuelle Interdire un accès
Juridique Clarifier les rôles et les territoires
Temporelle Séparer les rôles
Psychologique S’imposer des interdits

Pour aller plus loin :

Intervenir dans les organisations avec l’analyse transactionnelle
La Théorie Organisationnelle de Berne à l’ère du digitale

édition Dunod

 

Formation à la Théorie Organisationnelle de Berne les 29/30 sep et 20/21 oct 2022